Près de 40 ans avaient passé, et pourtant, les choses n'avaient pas réellement changé. Le château fourmillait toujours autant d'élèves insouciants qui apprenaient tant bien que mal à utiliser leurs pouvoirs. Le jardin, le lac, la forêt, tout était comme dans mon souvenir. En fait, la seule chose qui avait changé, c'était moi. Plus vieux, plus gros, un peu sourd parfois, moins agile qu'avant, mais tellement plus puissant, et tellement plus sage. Si j'avais dû faire un état des lieux de la personne que j'étais en cette seconde, je me déclarerais plutôt satisfait. Et revenir ici enseigner ajoutait encore à cette satisfaction. Mais ce retour en arrière me faisait bizarre. Qui eût cru que je reviendrai ici..? Certainement pas moi. Mais si j'avais atterri ici, ce ne pouvait être dû au hasard. "Rien n'est dû au hasard". Cette rengaine, je me la répétai autant que me la répétait Octavius de son vivant. Et c'est avec des souvenirs qui me trottaient dans la tête que je me dirigeai machinalement vers l'endroit que j'avais toujours préféré à l'Académie : Le Jardin.
Après m'être installé en vitesse dans ma nouvelle chambre, j'étais redescendu à l’extérieur pour pouvoir admirer le coucher de soleil du jardin, qui était tout aussi magnifique que dans mon souvenir. Je m'installai dans l'herbe, face à l'étoile qui se couchait lentement à l'horizon. Le soleil avait toujours fait partie intégrante de ma vie, en tant qu'élémentaire bien sûr, car c'est de lui que je tirais une partie de mon pouvoir. Mais même sans ça, j'avais passé le plus clair de ma vie à observer le soleil. Depuis mon enfance en Corse, jusqu'au Japon, le pays du Soleil Levant. J'avais en effet vu des milliers de Soleils, levant, ou couchant, et tous m'avaient laissé un souvenir particulier. Ce soir là, alors que je replongeai dans mon enfance, et dans ma vie toute entière, il avait une douce fragrance de nostalgie, qui semblait se répandre dans l'air en même temps que l'obscurité et la fraicheur.
Je ne sais pas combien de temps je suis resté là, perdu dans mes pensées, mais toujours est-il qu'à un moment, j'ai pris conscience qu'il faisait nuit noire. J'allumais aussitôt une flamme de ma main droite, afin de dissiper le froid qui s'était épris de moi, et éclairer un peu les alentours. Non pas que j'avais peur, (j'aurais pu me promener dans ce jardin les yeux fermés) mais j'avais toujours préféré la lumière ! Cette flamme me réchauffa vite, et je m'amusais, tout comme lorsque j'étais enfant, à lui faire prendre différentes formes. Bien sûr, alors que dans mon enfance elles prenaient bien souvent les formes les plus simples, j'arrivais maintenant à créer tout ce qui me passait par l'esprit. Pendant quelques mois au Japon, j'avais même gagné ma vie en temps que pyro-marionnettiste.
-Tiens, mais en voilà une idée qu'elle est bonne ! m'exclamai-je dans la nuit.
J'allais me servir de ça pour me mettre les élèves dans la poche. Et en plus, ce serait une bonne façon d'apprendre en s'amusant. Il fallait juste que je sache ce que j'allais faire précisément. Peut être faire surgir un lion dans la salle qui leur ficherait bien la trouille pour leur faire comprendre à quel point le feu peut être dangereux. Et tout en pensant à ça, la flamme qui me tenait compagnie prenait la forme de ce gigantesque lion auquel je pensais pour terroriser mes élèves.
**Ca me semble bien... Dommage que je ne puisse pas le faire rugir... Mais, je peux !**
Tout en faisant gambader ma marionnette enflammée autour de moi, je sortis ma baguette, et jetai un sort d'illusion auditive qui pouvait reproduire n'importe quel son. Et avec le rugissement d'un fauve, et le fauve en question fait de flammes, mon numéro était parfait. Mais soudain, alors que je continuais à regarder courir l'animal, mon attention fut attirée par un bruit dont je n'aurais su dire la provenance...
-Qui va la ? dis-je d'une voix forte.
Après m'être installé en vitesse dans ma nouvelle chambre, j'étais redescendu à l’extérieur pour pouvoir admirer le coucher de soleil du jardin, qui était tout aussi magnifique que dans mon souvenir. Je m'installai dans l'herbe, face à l'étoile qui se couchait lentement à l'horizon. Le soleil avait toujours fait partie intégrante de ma vie, en tant qu'élémentaire bien sûr, car c'est de lui que je tirais une partie de mon pouvoir. Mais même sans ça, j'avais passé le plus clair de ma vie à observer le soleil. Depuis mon enfance en Corse, jusqu'au Japon, le pays du Soleil Levant. J'avais en effet vu des milliers de Soleils, levant, ou couchant, et tous m'avaient laissé un souvenir particulier. Ce soir là, alors que je replongeai dans mon enfance, et dans ma vie toute entière, il avait une douce fragrance de nostalgie, qui semblait se répandre dans l'air en même temps que l'obscurité et la fraicheur.
Je ne sais pas combien de temps je suis resté là, perdu dans mes pensées, mais toujours est-il qu'à un moment, j'ai pris conscience qu'il faisait nuit noire. J'allumais aussitôt une flamme de ma main droite, afin de dissiper le froid qui s'était épris de moi, et éclairer un peu les alentours. Non pas que j'avais peur, (j'aurais pu me promener dans ce jardin les yeux fermés) mais j'avais toujours préféré la lumière ! Cette flamme me réchauffa vite, et je m'amusais, tout comme lorsque j'étais enfant, à lui faire prendre différentes formes. Bien sûr, alors que dans mon enfance elles prenaient bien souvent les formes les plus simples, j'arrivais maintenant à créer tout ce qui me passait par l'esprit. Pendant quelques mois au Japon, j'avais même gagné ma vie en temps que pyro-marionnettiste.
-Tiens, mais en voilà une idée qu'elle est bonne ! m'exclamai-je dans la nuit.
J'allais me servir de ça pour me mettre les élèves dans la poche. Et en plus, ce serait une bonne façon d'apprendre en s'amusant. Il fallait juste que je sache ce que j'allais faire précisément. Peut être faire surgir un lion dans la salle qui leur ficherait bien la trouille pour leur faire comprendre à quel point le feu peut être dangereux. Et tout en pensant à ça, la flamme qui me tenait compagnie prenait la forme de ce gigantesque lion auquel je pensais pour terroriser mes élèves.
**Ca me semble bien... Dommage que je ne puisse pas le faire rugir... Mais, je peux !**
Tout en faisant gambader ma marionnette enflammée autour de moi, je sortis ma baguette, et jetai un sort d'illusion auditive qui pouvait reproduire n'importe quel son. Et avec le rugissement d'un fauve, et le fauve en question fait de flammes, mon numéro était parfait. Mais soudain, alors que je continuais à regarder courir l'animal, mon attention fut attirée par un bruit dont je n'aurais su dire la provenance...
-Qui va la ? dis-je d'une voix forte.