Le mardi huit mai. La directrice avait informé tous les enseignants qu'une réunion générale aura lieu dans la grande salle à seize heures. Une nouvelle capitale sera donnée aux élèves puisque tous les cours furent annulés momentanément. Maximillen avait été informé en début de semaine que son cours de défense contre les forces du mal avec les deuxièmes années était annulé pour l'occasion, mais étant soucieux de la réussite de ses jeunes sorciers, le professeur Kroëner comptait bien rattraper les deux heures de cours manquées. Trouver un créneau de deux heures creuses en commun avec les deuxièmes années et le professeur Kroëner n'était pas une mince affaire, car assurant deux matières différentes, Maximillen n'avait pas beaucoup de temps libre en semaine. Qu'à cela ne tienne, il rattraperait son cours un samedi matin s'il le fallait. Cela ne le dérangeait pas de travailler le week-end. Maximillen passait d'ailleurs beaucoup de son temps libre à expérimenter ses nouvelles recherches.
Soudain, les cloches de l'église retentirent. Bien qu'elle fut située assez loin du château, son tintement parvenait à traverser les murs de l'Académie pour ponctuer la vie des sorcières et sorciers. Une mélodie composée de trois notes se répéta quatre fois, indiquant que l'aiguille des minutes venait d'achever une révolution, puis quatre autres coups plus puissants se firent entendre.
* Mince, il est déjà quatre heures ! * se dit Maximillen depuis le bureau de sa chambre.
Son cours de quinze heures à dix-sept heures étant annulé, il avait profité de ce temps libre pour corriger quelques copies et n'avait bien entendu pas vu l'heure tourner. Il rassembla donc ses copies en une pile irrégulière, déposa sa plume dans son encrier, se leva de son bureau sans prendre le temps de glisser sa chaise en dessous, et enfila sa cape suspendue au porte manteau fixé sur le mur à côté de la porte. Il avait parcouru quelques mètres dans le couloir quand il se rendit compte qu'il avait oublié quelque chose :
* Zut ! J'ai laissé ma baguette dans ma chambre...*
Il rebroussa donc chemin, car il était inconcevable qu'il se déplace sans sa baguette magique. Il alla près de sa table de nuit et ouvra la longue boîte en cuir noir qui se trouvait dessus. C'est à l'intérieur de ce boîtier que le professeur Kroëner avait l'habitude de ranger sa baguette lorsqu'il était dans sa chambre. Mais lorsqu'il l'ouvrit, il constata que la boîte était vide. Un haut-le-coeur l'envahit, puis il jeta un œil en direction de son bureau sur lequel résidait un véritable saint-frusquin :
* Magnifique ! Elle doit se cacher quelque part dans ce désordre...* se dit-il avec une pointe d'ironie.
Il souleva plusieurs paquets de feuilles, quelques cahiers, et vit soudain la pointe de son précieux objet dépasser du dessous de l'un de ses grimoires. Il s'en empara en hâte, estimant qu'il avait déjà perdu assez de temps comme cela.
Il n'y avait pas grand monde dans les couloirs du troisième étage, mais un brouhaha animait le château, car les escaliers étaient très fréquentés. Tous les élèves qui venaient de terminer leurs cours se dirigeaient vers le rez-de-chaussé pour regagner la grande salle. Maximillen se mêla à cette foule et descendait doucement les marches l'une après l'autre. Il y avait rarement eut autant de monde en même temps dans ces escaliers, et malgré le fait que tous les sorciers descendaient, un embouteillage s'était créé.
Après avoir patiemment franchi les trois étages, Maximillen arriva dans le hall d'entrée qui était comblé d'un regroupement d'élèves de touts âges. Il y avait un bruit important car tout le monde parlait en même temps, lançant des hypothèses sur la raison de ce rassemblement.
- Excusez moi, pardon, …
Maximillen devait regagner les immenses portes d'entrée de la grande salle et se fraya donc un chemin parmi les nombreux élèves. Le sorcier Aera avait un avantage de taille face à cet attroupement. En effet il ne passait pas inaperçu puisque sa tête dépassait largement la foule qui lui créa rapidement un passage jusqu'à la porte d'entrée qui demeurait encore fermée. Quand il tenta d'appuyer sur la clenche, la porte s'ouvrit et quelques professeurs étaient déjà présents à l'intérieur. Ils attendaient sans doute que tout le corps enseignant soit présent avant d'ouvrir les portes aux élèves, car il était déjà seize heures et quart. Quand Maximillen referma la grande porte, il s'excusa :
- Excusez-moi de mon retard, il y a foule là dehors !
Il regagna le long bureau qui faisait face aux portes d'entrée, à l'autre bout de la pièce, où certains professeurs s'étaient déjà installés. Le grand sorcier Aera serra la main de ses collègues pour les saluer puis s'assis sur son siège en attendant que l'on permette aux élèves d'entrer et que la directrice entame son discours.
Soudain, les cloches de l'église retentirent. Bien qu'elle fut située assez loin du château, son tintement parvenait à traverser les murs de l'Académie pour ponctuer la vie des sorcières et sorciers. Une mélodie composée de trois notes se répéta quatre fois, indiquant que l'aiguille des minutes venait d'achever une révolution, puis quatre autres coups plus puissants se firent entendre.
* Mince, il est déjà quatre heures ! * se dit Maximillen depuis le bureau de sa chambre.
Son cours de quinze heures à dix-sept heures étant annulé, il avait profité de ce temps libre pour corriger quelques copies et n'avait bien entendu pas vu l'heure tourner. Il rassembla donc ses copies en une pile irrégulière, déposa sa plume dans son encrier, se leva de son bureau sans prendre le temps de glisser sa chaise en dessous, et enfila sa cape suspendue au porte manteau fixé sur le mur à côté de la porte. Il avait parcouru quelques mètres dans le couloir quand il se rendit compte qu'il avait oublié quelque chose :
* Zut ! J'ai laissé ma baguette dans ma chambre...*
Il rebroussa donc chemin, car il était inconcevable qu'il se déplace sans sa baguette magique. Il alla près de sa table de nuit et ouvra la longue boîte en cuir noir qui se trouvait dessus. C'est à l'intérieur de ce boîtier que le professeur Kroëner avait l'habitude de ranger sa baguette lorsqu'il était dans sa chambre. Mais lorsqu'il l'ouvrit, il constata que la boîte était vide. Un haut-le-coeur l'envahit, puis il jeta un œil en direction de son bureau sur lequel résidait un véritable saint-frusquin :
* Magnifique ! Elle doit se cacher quelque part dans ce désordre...* se dit-il avec une pointe d'ironie.
Il souleva plusieurs paquets de feuilles, quelques cahiers, et vit soudain la pointe de son précieux objet dépasser du dessous de l'un de ses grimoires. Il s'en empara en hâte, estimant qu'il avait déjà perdu assez de temps comme cela.
Il n'y avait pas grand monde dans les couloirs du troisième étage, mais un brouhaha animait le château, car les escaliers étaient très fréquentés. Tous les élèves qui venaient de terminer leurs cours se dirigeaient vers le rez-de-chaussé pour regagner la grande salle. Maximillen se mêla à cette foule et descendait doucement les marches l'une après l'autre. Il y avait rarement eut autant de monde en même temps dans ces escaliers, et malgré le fait que tous les sorciers descendaient, un embouteillage s'était créé.
Après avoir patiemment franchi les trois étages, Maximillen arriva dans le hall d'entrée qui était comblé d'un regroupement d'élèves de touts âges. Il y avait un bruit important car tout le monde parlait en même temps, lançant des hypothèses sur la raison de ce rassemblement.
- Excusez moi, pardon, …
Maximillen devait regagner les immenses portes d'entrée de la grande salle et se fraya donc un chemin parmi les nombreux élèves. Le sorcier Aera avait un avantage de taille face à cet attroupement. En effet il ne passait pas inaperçu puisque sa tête dépassait largement la foule qui lui créa rapidement un passage jusqu'à la porte d'entrée qui demeurait encore fermée. Quand il tenta d'appuyer sur la clenche, la porte s'ouvrit et quelques professeurs étaient déjà présents à l'intérieur. Ils attendaient sans doute que tout le corps enseignant soit présent avant d'ouvrir les portes aux élèves, car il était déjà seize heures et quart. Quand Maximillen referma la grande porte, il s'excusa :
- Excusez-moi de mon retard, il y a foule là dehors !
Il regagna le long bureau qui faisait face aux portes d'entrée, à l'autre bout de la pièce, où certains professeurs s'étaient déjà installés. Le grand sorcier Aera serra la main de ses collègues pour les saluer puis s'assis sur son siège en attendant que l'on permette aux élèves d'entrer et que la directrice entame son discours.