C’était là. Ses mains agrippées à son sac à bandoulières, Rochel marchant à ses pieds – étrangement docile pour un chat – Eve venait de pénétrer la cour du château. Elle était si grande qu’elle lui donnait l’impression d’avoir rétréci. Son cœur s’accélérait au fur et à mesure qu’elle approchait de la porte ouvrant sur le hall d’entrée. Qu’allait-elle découvrir de l’autre coté ? L’adolescente ne connaissait des écoles de magie que ce que lui racontaient les jumeaux Martin, mais c’était toujours différent une fois personnellement confronté à l’évidence.
Pour son premier jour, elle avait fait un effort de présentation. Elle avait pris le temps de peigner ses cheveux d’ébène, généralement libérés en un chaos organisé. Ses yeux étaient très légèrement maquillés, mais les orbes ternes de ses iris noisette peinaient malgré tout à être mis en valeur. Eve avait même pris le soin d’opter pour un bustier mauve, histoire de d’apporter une touche de couleur, sous un boléro noir comme l’enfer. Néanmoins, son pantalon était maintenu par une ceinture cloutée sur laquelle étaient accrochées un nombre incalculable de chaînettes, qui cliquetaient à chacun de ses pas, à l’unisson avec la foule de bracelets ornant ses poignets.
On ne chasse pas complètement ses habitudes. Et puis, elle allait devoir porter un uniforme toute l’année dans l’académie, et de ce qu’elle en avait vu, ils n’étaient pas terribles. Alors elle pouvait bien être libre de disposer de sa garde robe, au moins le jour de son arrivée, non ?! C’était absorbée par ces pensées d’une futilité déconcertante qu’Eve avait gravi les marches au fond de la cour, pour se rendre dans le hall d’entrée.
Là, elle s’arrêta net. C’était impressionnant. Beau, et impressionnant. Quelque part, un sentiment de chaleur montait en elle, comme si elle avait « enfin » trouvé un lieu qui lui ressemblait ; gonflé de mystère, d’étrangeté et de magie. Mais d’un autre coté, elle se sentait détonner dans ce décor d’un autre monde, autant qu’une punkette qui se présenterait dans une soirée mondaine organisée par Louis XX.
Autant par intérêt que pour retarder le moment où elle devrait se rendre au bureau de la directrice pour valider son arrivée, l’adolescente s’attarda à regarder les plans. L’endroit avait l’air gigantesque. Non, plus que ça en fait. Si son visage restait figé dans son habituel masque d’impassibilité, l’excitation faisait frissonner toutes les fibres de son corps. Ses yeux délavés qui ne savaient pas retranscrire l’émerveillement se baladaient d’un point à un autre, tant et si bien que la jeune fille ne s’était pas aperçut qu’elle n’était plus seule.
Pour son premier jour, elle avait fait un effort de présentation. Elle avait pris le temps de peigner ses cheveux d’ébène, généralement libérés en un chaos organisé. Ses yeux étaient très légèrement maquillés, mais les orbes ternes de ses iris noisette peinaient malgré tout à être mis en valeur. Eve avait même pris le soin d’opter pour un bustier mauve, histoire de d’apporter une touche de couleur, sous un boléro noir comme l’enfer. Néanmoins, son pantalon était maintenu par une ceinture cloutée sur laquelle étaient accrochées un nombre incalculable de chaînettes, qui cliquetaient à chacun de ses pas, à l’unisson avec la foule de bracelets ornant ses poignets.
On ne chasse pas complètement ses habitudes. Et puis, elle allait devoir porter un uniforme toute l’année dans l’académie, et de ce qu’elle en avait vu, ils n’étaient pas terribles. Alors elle pouvait bien être libre de disposer de sa garde robe, au moins le jour de son arrivée, non ?! C’était absorbée par ces pensées d’une futilité déconcertante qu’Eve avait gravi les marches au fond de la cour, pour se rendre dans le hall d’entrée.
Là, elle s’arrêta net. C’était impressionnant. Beau, et impressionnant. Quelque part, un sentiment de chaleur montait en elle, comme si elle avait « enfin » trouvé un lieu qui lui ressemblait ; gonflé de mystère, d’étrangeté et de magie. Mais d’un autre coté, elle se sentait détonner dans ce décor d’un autre monde, autant qu’une punkette qui se présenterait dans une soirée mondaine organisée par Louis XX.
Autant par intérêt que pour retarder le moment où elle devrait se rendre au bureau de la directrice pour valider son arrivée, l’adolescente s’attarda à regarder les plans. L’endroit avait l’air gigantesque. Non, plus que ça en fait. Si son visage restait figé dans son habituel masque d’impassibilité, l’excitation faisait frissonner toutes les fibres de son corps. Ses yeux délavés qui ne savaient pas retranscrire l’émerveillement se baladaient d’un point à un autre, tant et si bien que la jeune fille ne s’était pas aperçut qu’elle n’était plus seule.