RP précédent ->A la rescousse d'une première année
Les pas de Zajolah se faisaient rapides, accourant rapidement à l’Infirmerie afin de soigner les deux élèves Fero. La plus jeune était grièvement brûlée et Krystale venait de s’évanouir. Elles étaient mal en point mais elles étaient entre de bonne main. Surtout qu’elles atteignaient les portes de l’espace soin de l’école.
Telle un ange-gardien qui ressent que le mal a osé toucher à ses protégés, l’infirmière avait déjà ouvert les grandes portes de bois. Dans sa tenue blanche, arborant l’écusson de l’école, la jeune femme de trente-cinq ans se dirigea vivement vers les deux demoiselles tandis que Zajolah pénétrait dans l’immense salle. L’infirmière avait déjà préparée deux lits, au plus près de sa loge où se trouvait la pharmacie.
Celle-ci posa un regard sur les deux jeunes filles. Krystale semblait faire une sorte d’insolation corporelle doublée d’une chute de tension. Il fallait absolument réguler son état. Mais elle ne put s’empêcher d’avoir une moue dubitative en observant la première année. Elle saignait abondamment, portait de nombreuses plaies issues de brûlures graves. La femme ne se laissa pas décontenancée et prit les devants. Elle devait agir vite et bien.
- Je vais les installer, en attendant, dépêchez-vous de vous lavez les mains.
Aussitôt dit, aussitôt fait. La maitresse des lieux était chez elle, son caractère franc jeu et direct ainsi que son professionnalisme n’était pas à contredire. Zajolah laissa ses deux protégées rejoindre leur lit tendit qu’une bassine d’eau située à l’entrée accueillit ses mains noires de suie. Zajolah ne tarda pas, l’état des deux élèves était grave et l’infirmière aurait certainement besoin d’aide.
Dix secondes plus tard, elle se retrouvait avec elle. Krystale et la jeune élève étaient toutes deux posées sur des lits douillets, entrecoupés d’un paravent.
- Quel est le diagnostique ?
Zajolah parlait directement avec un terme précis et médical. Bien sûr elle s’inquiétait de l’état des jeunes filles mais elle le démontrait en connaisseuse. Victime du feu, elle avait entendu nombre de fois cette phrase à son égard. Comme quoi une réponse peut tenir à sa clé votre vie.
- La plus grande a subit un choc thermique et l’a plongé dans un état d’évanouissement. Ce n’est pas très grave, elle va surtout avoir besoin de repos. Mais la plus jeune n’a pas été épargnée…
Allongée sur les draps clairs, le noir et rouge se détachaient de la fine silhouette. La douleur était présente malgré l’état d’inconscience car un rictus figeait le visage de la fillette dans la souffrance
-… des brûlures mais essentiellement deux zones en danger. Il faut absolument panser ses plaies pour qu’elle est le moins de séquelles possible.
Alors qu’elle disait cela, l’infirmière préparait un onguent, à la couleur bleu outremer. Mais Zajolah ne pût empêcher les mots « moins de séquelles possible » se répercuter dans son esprit. A quel point la demoiselle était touchée ? Impossible de savoir mais elle n’en ressortirait pas indemne.
Avant même que l’infirmière n’ajoute quoique ce soit, Zajolah leva son sort de ventilation de la plus jeune pour le diriger sur Krystale. D’une part cela soulagerait la courageuse et d’une autre, il était impossible de soigner avec un sortilège d’une telle force.
- Do ré mi fa sol la si do
Zajolah avait chantonné cette petite phrase mélodique à voix basse mais perceptible. Elle lançait un sort sur les deux meurtries. Cela les plongeait dans une sorte de sommeil artificiel. Dans une sorte de rêve paisible, sans douleur, cotonneux. Une mélodie les berçait. Chacune y percevait le même thème musical mais avec des instruments différents, selon les préférences. Sort extrêmement complexe a exercer, il réquisitionnait au sorcier une grande maitrise et une grande concentration. Zajolah devait en permanence chanter une mélodie, sans s’arrêter une seconde pour que les effets du sort soient parfaits. De plus, elle ne devait pas manquer une fausse note car si elle se trompait, les jeunes filles se réveilleraient en ressentant les vives douleurs de leurs blessures. Parfaitement concentrée, Zajolah improvisait un air mélodieux prolongeant les jeunes filles dans un coma angélique.
- Je vais encore avoir besoin de votre secours Mademoiselle Xamendor. Il faut absolument désinfecter ses plaies au plus vite. Comme vous ne pouvez malheureusement pas m’aider pour l’application, tendez-moi les bandages, cela fera gagner un peu de temps.
C’est alors que les doigts agiles et précis de l’infirmière déposèrent délicatement et précautionneusement l’onguent sur les plaies.
Zajolah obéissait parfaitement à la demande de l’infirmière mais elle était forcée d’admettre, que malgré sa volonté de faire au mieux, son handicap la paralysait. Privée de la vue – et même en utilisant ses autres sens – elle n’était pas des plus utile au corps soignant et à la petite. La tristesse, s’en voulant, était marquée sur son visage mais l’infirmière n’en voyait rien, restant parfaitement concentrée. Le cœur bondissait dans la poitrine de l’Aera. Le fait de ne pas pouvoir plus aider sa collègue l’angoissait : l’avenir physique de la demoiselle était entre leurs mains mais elles n’étaient pas assez rapide, par sa faute.
C’est alors que les portes s’ouvrirent. C’était le professeur Kroëner qui venait d’arriver. Présent, il était clair que son aide allait être précieuse. Attentif et protecteur, il s’avança jusqu’à l’attroupement
- Comment vont-elles ?
Afin d’épargner l’infirmière de se déconcentrer, Zajolah s’exprima immédiatement
- Krystale s’est évanouie et n’a que des blessures superficielles. Par contre, la jeune élève est grièvement brûlée, dont certaines blessures sont plus qu’inquiétantes.
Ses mots étaient chantants mais sa phrase était dite normalement. Ce n’était que le reflet de la mélodie qui enchantait les deux jeunes filles dans leur coma artificiel.
Pour démontrer les propos exacts de ses propos, l’infirmière désigna la jambe droite de la petite Fero. Le feu avait attaqué la peau jusqu'à la ronger , laissant apparaitre la chaire. L’épaule gauche avait reçu une projection, ce qui avaient infecté et attaqué l’immunité de la petite. L’infirmière afférait, mais le temps était compté.
Il ne servait à rien de Zajolah d’être si inutile alors qu’une personne pouvait apporter bien plus d’aide qu’elle. Elle tendit sa baguette sur les mains du professeur Kroëner et aussitôt les mains de son collègue devinrent propres et aseptisées.
Zajolah se tourna vers lui, lui tendant les bandages :
- Vous pouvez lui venir en aide beaucoup mieux que moi à cette heure.
Elle lui sourit timidement, en attendant qu’il saisisse les pansements. Elle l’encourageait. Mais elle lui prouvait surtout que face a son incompétence, elle s’excusait de ne pouvoir faire mieux : malgré les efforts qu’elle fournissait et toute sa dévotion , elle était impuissante.
Les pas de Zajolah se faisaient rapides, accourant rapidement à l’Infirmerie afin de soigner les deux élèves Fero. La plus jeune était grièvement brûlée et Krystale venait de s’évanouir. Elles étaient mal en point mais elles étaient entre de bonne main. Surtout qu’elles atteignaient les portes de l’espace soin de l’école.
Telle un ange-gardien qui ressent que le mal a osé toucher à ses protégés, l’infirmière avait déjà ouvert les grandes portes de bois. Dans sa tenue blanche, arborant l’écusson de l’école, la jeune femme de trente-cinq ans se dirigea vivement vers les deux demoiselles tandis que Zajolah pénétrait dans l’immense salle. L’infirmière avait déjà préparée deux lits, au plus près de sa loge où se trouvait la pharmacie.
Celle-ci posa un regard sur les deux jeunes filles. Krystale semblait faire une sorte d’insolation corporelle doublée d’une chute de tension. Il fallait absolument réguler son état. Mais elle ne put s’empêcher d’avoir une moue dubitative en observant la première année. Elle saignait abondamment, portait de nombreuses plaies issues de brûlures graves. La femme ne se laissa pas décontenancée et prit les devants. Elle devait agir vite et bien.
- Je vais les installer, en attendant, dépêchez-vous de vous lavez les mains.
Aussitôt dit, aussitôt fait. La maitresse des lieux était chez elle, son caractère franc jeu et direct ainsi que son professionnalisme n’était pas à contredire. Zajolah laissa ses deux protégées rejoindre leur lit tendit qu’une bassine d’eau située à l’entrée accueillit ses mains noires de suie. Zajolah ne tarda pas, l’état des deux élèves était grave et l’infirmière aurait certainement besoin d’aide.
Dix secondes plus tard, elle se retrouvait avec elle. Krystale et la jeune élève étaient toutes deux posées sur des lits douillets, entrecoupés d’un paravent.
- Quel est le diagnostique ?
Zajolah parlait directement avec un terme précis et médical. Bien sûr elle s’inquiétait de l’état des jeunes filles mais elle le démontrait en connaisseuse. Victime du feu, elle avait entendu nombre de fois cette phrase à son égard. Comme quoi une réponse peut tenir à sa clé votre vie.
- La plus grande a subit un choc thermique et l’a plongé dans un état d’évanouissement. Ce n’est pas très grave, elle va surtout avoir besoin de repos. Mais la plus jeune n’a pas été épargnée…
Allongée sur les draps clairs, le noir et rouge se détachaient de la fine silhouette. La douleur était présente malgré l’état d’inconscience car un rictus figeait le visage de la fillette dans la souffrance
-… des brûlures mais essentiellement deux zones en danger. Il faut absolument panser ses plaies pour qu’elle est le moins de séquelles possible.
Alors qu’elle disait cela, l’infirmière préparait un onguent, à la couleur bleu outremer. Mais Zajolah ne pût empêcher les mots « moins de séquelles possible » se répercuter dans son esprit. A quel point la demoiselle était touchée ? Impossible de savoir mais elle n’en ressortirait pas indemne.
Avant même que l’infirmière n’ajoute quoique ce soit, Zajolah leva son sort de ventilation de la plus jeune pour le diriger sur Krystale. D’une part cela soulagerait la courageuse et d’une autre, il était impossible de soigner avec un sortilège d’une telle force.
- Do ré mi fa sol la si do
Zajolah avait chantonné cette petite phrase mélodique à voix basse mais perceptible. Elle lançait un sort sur les deux meurtries. Cela les plongeait dans une sorte de sommeil artificiel. Dans une sorte de rêve paisible, sans douleur, cotonneux. Une mélodie les berçait. Chacune y percevait le même thème musical mais avec des instruments différents, selon les préférences. Sort extrêmement complexe a exercer, il réquisitionnait au sorcier une grande maitrise et une grande concentration. Zajolah devait en permanence chanter une mélodie, sans s’arrêter une seconde pour que les effets du sort soient parfaits. De plus, elle ne devait pas manquer une fausse note car si elle se trompait, les jeunes filles se réveilleraient en ressentant les vives douleurs de leurs blessures. Parfaitement concentrée, Zajolah improvisait un air mélodieux prolongeant les jeunes filles dans un coma angélique.
- Je vais encore avoir besoin de votre secours Mademoiselle Xamendor. Il faut absolument désinfecter ses plaies au plus vite. Comme vous ne pouvez malheureusement pas m’aider pour l’application, tendez-moi les bandages, cela fera gagner un peu de temps.
C’est alors que les doigts agiles et précis de l’infirmière déposèrent délicatement et précautionneusement l’onguent sur les plaies.
Zajolah obéissait parfaitement à la demande de l’infirmière mais elle était forcée d’admettre, que malgré sa volonté de faire au mieux, son handicap la paralysait. Privée de la vue – et même en utilisant ses autres sens – elle n’était pas des plus utile au corps soignant et à la petite. La tristesse, s’en voulant, était marquée sur son visage mais l’infirmière n’en voyait rien, restant parfaitement concentrée. Le cœur bondissait dans la poitrine de l’Aera. Le fait de ne pas pouvoir plus aider sa collègue l’angoissait : l’avenir physique de la demoiselle était entre leurs mains mais elles n’étaient pas assez rapide, par sa faute.
C’est alors que les portes s’ouvrirent. C’était le professeur Kroëner qui venait d’arriver. Présent, il était clair que son aide allait être précieuse. Attentif et protecteur, il s’avança jusqu’à l’attroupement
- Comment vont-elles ?
Afin d’épargner l’infirmière de se déconcentrer, Zajolah s’exprima immédiatement
- Krystale s’est évanouie et n’a que des blessures superficielles. Par contre, la jeune élève est grièvement brûlée, dont certaines blessures sont plus qu’inquiétantes.
Ses mots étaient chantants mais sa phrase était dite normalement. Ce n’était que le reflet de la mélodie qui enchantait les deux jeunes filles dans leur coma artificiel.
Pour démontrer les propos exacts de ses propos, l’infirmière désigna la jambe droite de la petite Fero. Le feu avait attaqué la peau jusqu'à la ronger , laissant apparaitre la chaire. L’épaule gauche avait reçu une projection, ce qui avaient infecté et attaqué l’immunité de la petite. L’infirmière afférait, mais le temps était compté.
Il ne servait à rien de Zajolah d’être si inutile alors qu’une personne pouvait apporter bien plus d’aide qu’elle. Elle tendit sa baguette sur les mains du professeur Kroëner et aussitôt les mains de son collègue devinrent propres et aseptisées.
Zajolah se tourna vers lui, lui tendant les bandages :
- Vous pouvez lui venir en aide beaucoup mieux que moi à cette heure.
Elle lui sourit timidement, en attendant qu’il saisisse les pansements. Elle l’encourageait. Mais elle lui prouvait surtout que face a son incompétence, elle s’excusait de ne pouvoir faire mieux : malgré les efforts qu’elle fournissait et toute sa dévotion , elle était impuissante.