Ah la salle des professeurs… Un endroit que Méléonaure connaissait bien, puisqu’à l’époque, elle avait participé à de nombreuses réunions animées, ici mêmes. Même si elle n’a pas exercé longtemps en tant que professeur, cette pièce l’avait beaucoup marqué. Souvent il était question de débats sur les élèves les plus perturbateurs, mais parfois, on entendait des éloges sur quelques prodiges. Chacun ventait les qualités et avantages de sa matière, ce qui était d’ailleurs source de conflits, la salle paraissait alors glaciale tout à coup. Heureusement, on y discutait également de choses diverses et personnelles ce qui rapprochait l’équipe pédagogique. De temps à autres, elle avait droits aux félicitations de ses collègues pour son travail…
Mais ce soir, la pièce était vide. Comme cela, elle paraissait dure, même stricte. Mewelina était à l’intérieure depuis quelques minutes déjà, scrutant chaque détail, se remémorant des anecdotes. Il devait être aux alentours de minuit. Elle avança lentement, d’un pas assuré mais quelque peu nonchalant, causé par le breuvage assez corsé qu’elle avait ingurgité juste avant, pour fêter sa réussite. Elle effleura le bois d’une table, en souriant.
* C’est ici que j’ai renversé mon pot d’encre. *
Elle avait été tellement honteuse de cet exploit ce jour-là, réalisé devant tous ses collègues, qu’elle avait frotté si fort qu’une partie était totalement décapée. Le sol à cet endroit était encore légèrement teinté de bleu.
La jeune blonde continua son avancée, à droite le canapé sur lequel elle s’asseyait toujours pour discuter avec Rosa et Berty, elle lui envoya un baisé sans trop savoir pourquoi. Elle s’arreta quand elle arriva devant « le » fauteuil. Il était si grand, il était si beau, si majestueux. C’est ici que trônait Foleus, l’ancien directeur. En regardant attentivement l’assise, elle se rappelait à elle-même qu’elle n’aurait jamais les épaules pour supporter tant de responsabilités à la fois. Ce sentiment qu’elle avait si souvent éprouvé ces derniers temps s’estompa, surement grâce aux effets de l’alcool. Pour le remplacer, une irrésistible envie de toucher le fauteuil, de sentir son impression de pouvoir envahie la jeune femme. Poussée par la fausse adrénaline du breuvage, elle s’écrasa dessus en jetant ses pieds sur un des accoudoirs, faisant voler sa longue robe, et balança la tête en arrière. Elle resta un moment comme cela, profitant de toute l’énergie que l’assise pouvait lui offrir.
- Wouaouh, c’est le pied…
Ronronna-t-elle avec un sourire niait.
Tout à coup une autre envie la submergea et elle reprit un air sérieux. Elle chercha quelque chose dans sa robe, et sortit une cigarette aussi noire que sa robe. Elle l’alluma en inspirant un grand coup, et replaça son chapeau haute forme sur la tête. Quand elle expira, la fumée sentait étrangement bon, comme une odeur de vanille. Elle, elle regardait fixement le mur, d’un air froid et persan. De cette manière, elle n’avait absolument rien d’une directrice modèle…
Mais ce soir, la pièce était vide. Comme cela, elle paraissait dure, même stricte. Mewelina était à l’intérieure depuis quelques minutes déjà, scrutant chaque détail, se remémorant des anecdotes. Il devait être aux alentours de minuit. Elle avança lentement, d’un pas assuré mais quelque peu nonchalant, causé par le breuvage assez corsé qu’elle avait ingurgité juste avant, pour fêter sa réussite. Elle effleura le bois d’une table, en souriant.
* C’est ici que j’ai renversé mon pot d’encre. *
Elle avait été tellement honteuse de cet exploit ce jour-là, réalisé devant tous ses collègues, qu’elle avait frotté si fort qu’une partie était totalement décapée. Le sol à cet endroit était encore légèrement teinté de bleu.
La jeune blonde continua son avancée, à droite le canapé sur lequel elle s’asseyait toujours pour discuter avec Rosa et Berty, elle lui envoya un baisé sans trop savoir pourquoi. Elle s’arreta quand elle arriva devant « le » fauteuil. Il était si grand, il était si beau, si majestueux. C’est ici que trônait Foleus, l’ancien directeur. En regardant attentivement l’assise, elle se rappelait à elle-même qu’elle n’aurait jamais les épaules pour supporter tant de responsabilités à la fois. Ce sentiment qu’elle avait si souvent éprouvé ces derniers temps s’estompa, surement grâce aux effets de l’alcool. Pour le remplacer, une irrésistible envie de toucher le fauteuil, de sentir son impression de pouvoir envahie la jeune femme. Poussée par la fausse adrénaline du breuvage, elle s’écrasa dessus en jetant ses pieds sur un des accoudoirs, faisant voler sa longue robe, et balança la tête en arrière. Elle resta un moment comme cela, profitant de toute l’énergie que l’assise pouvait lui offrir.
- Wouaouh, c’est le pied…
Ronronna-t-elle avec un sourire niait.
Tout à coup une autre envie la submergea et elle reprit un air sérieux. Elle chercha quelque chose dans sa robe, et sortit une cigarette aussi noire que sa robe. Elle l’alluma en inspirant un grand coup, et replaça son chapeau haute forme sur la tête. Quand elle expira, la fumée sentait étrangement bon, comme une odeur de vanille. Elle, elle regardait fixement le mur, d’un air froid et persan. De cette manière, elle n’avait absolument rien d’une directrice modèle…